Le marché de l’emploi en Bretagne en 2025 : défis à relever et opportunités à saisir !

Avec un taux de chômage de seulement 5,9 %, la Bretagne se positionne parmi les régions les plus dynamiques de France en matière d’emploi. Portée par une économie diversifiée et une qualité de vie attractive, elle séduit de nombreux talents.

Dans cette dynamique, CARTESIO a participé récemment au Salon de l’Achat Breton à Quimper, un événement clé pour les professionnels désireux de valoriser les produits, services et savoir-faire régionaux. Cette édition portée par Produit en Bretagne a été une nouvelle occasion pour CARTESIO de réaffirmer son engagement en faveur du développement économique breton et de renforcer ses liens avec les acteurs locaux.

Cependant, des défis majeurs restent à relever pour répondre aux besoins des entreprises et des travailleurs. Entre opportunités à saisir et obstacles à surmonter, quel avenir pour l’emploi en Bretagne en 2025 ?

En Bretagne, le marché de l’emploi se distingue par son dynamisme. En 2024, 201 707 demandeurs d’emploi ont retrouvé un poste, et près de 64 % de ceux ayant suivi une formation ont accédé à un emploi dans les six mois. Le bassin de Vitré, en Ille-et-Vilaine, affiche l’un des taux de chômage les plus bas de France, tandis que Rennes, classée deuxième parmi les métropoles françaises, confirme son rôle de centre économique majeur. La région demeure un terreau d’innovation, notamment dans les domaines de la cybersécurité, des télécommunications et des technologies de pointe. Par ailleurs, le ministère des Armées a récemment évoqué des investissements pour la défense, un secteur où la Bretagne pourrait jouer un rôle stratégique.

La Bretagne ne manque pas d’atouts pour séduire de nouveaux travailleurs. Son cadre de vie exceptionnel, entre littoral, nature préservée et richesse culturelle, attire de nombreux actifs en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Le climat tempéré, les infrastructures adaptées aux familles et un environnement sécurisant sont des arguments forts pour convaincre les talents de s’installer durablement.

Cependant, certains freins à la mobilité subsistent. L’accès aux soins, notamment dans le centre de la région et les zones touristiques, reste une problématique. La question du logement est également cruciale : le coût de l’immobilier sur le littoral et à Rennes complique l’installation des jeunes actifs. Enfin, la mobilité interurbaine et les liaisons entre les communes rurales et les bassins d’emplois doivent être améliorées pour fluidifier les déplacements domicile travail. Les écarts de rémunération entre Paris et les régions restent également un élément clé qui ne favorise pas la mobilité professionnelle.

Malgré son dynamisme, la Bretagne doit faire face à un défi majeur : le manque de main-d’œuvre dans certains secteurs. L’industrie, la santé, l’agriculture, le bâtiment et l’hôtellerie restauration figurent parmi les domaines les plus touchés par la pénurie de talents.

Pour répondre à ces tensions, des initiatives de formation et de reconversion professionnelle sont mises en place. En 2024, près de 52 000 Bretons ont intégré une formation, dont 3 300 en préparation opérationnelle à l’emploi, une augmentation de 26,6 % en un an. L’objectif est d’adapter les compétences aux besoins du marché et de faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi.

Notre récent sondage LinkedIn met en lumière des ressentis variés concernant le marché du travail en Bretagne. Un tiers des votants perçoit la région comme une terre d’opportunités, le deuxième tiers porte une vision plus nuancée selon les secteurs d’activité, et le dernier tiers pense qu’elle manque d’opportunités.

Pourtant, avec un taux de chômage de 5,9 % au dernier trimestre 2024, la Bretagne fait partie des régions les plus dynamiques de France en matière d’emploi, à égalité avec les Pays de la Loire.

Cependant, cette apparente vitalité cache une réalité plus sombre pour certains acteurs économiques. En effet, le nombre de chefs d’entreprise au chômage a bondi de 19,1 % en 2024, atteignant un niveau record depuis 2015, avec plus de six dirigeants perdant leur emploi chaque jour. Cette tendance alarmante touche particulièrement les secteurs du bâtiment (+44,2 %), de l’hébergement restauration (+15,9 %) et surtout de l’agriculture, où le nombre de patrons au chômage a explosé de 91,8 %. Le contexte économique tendu, marqué par une croissance faible et des incertitudes fiscales et politiques, accentue ces disparités.

Ces éléments pèsent sur le moral des actifs, notamment chez les femmes, qui expriment davantage d’inquiétudes quant à leur avenir professionnel.

Pour continuer à attirer et fidéliser les talents, la Bretagne doit poursuivre ses efforts sur plusieurs axes :

La Bretagne s’affirme comme une région attractive et dynamique sur le marché du travail, avec de nombreuses opportunités à saisir. Toutefois, des défis persistent pour répondre aux attentes des entreprises et des travailleurs. En adaptant ses politiques d’emploi, de formation et d’aménagement du territoire, elle pourra consolider son attractivité et conforter son statut de région où il fait bon vivre et travailler.